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Etablissements Pilotes Mon Espace Santé

Retrouvez les conclusions d’une phase pilote menée en 2022 par des établissements sanitaires sur la mise en place du Ségur du numérique. 

▶️ Retrouvez le webinaire bilan de l’Agence du Numérique en Santé, avec les retours d’expériences des établissements pilotes ici :

Objectifs de cette expérimentation :

  • Identifier les évolutions produits nécessaires sur Mon Espace Santé
  • Anticiper les impacts organisationnels et techniques au sein des Etablissements de Santé
  • Capitaliser sur ces expérimentations pour mieux accompagner les établissements dans la mise en œuvre et l’utilisation des services socles

Les établissements pilotes :

En France, 150 établissements de santé étaient pilotes pour cette expérimentation, dont 16 en Île-de-France.

Les établissements étaient accompagnés par les acteurs régionaux et nationaux.

Les patients ont été sollicités pour « tester » et améliorer les supports de communication et définir les besoins d’accompagnement pour l’utilisation de Mon Espace Santé.

La démarche :

À travers des cas d’usages, les professionnels de ces établissements pilotes ont pu utiliser les différents services socles avec leurs outils métier : Messagerie Sécurisée de Santé entre professionnels de santé et messagerie citoyenne, l’Identifiant National de Santé, le Dossier Médical Partagé et Mon Espace Santé.

Durée de l’expérimentation :

L’expérimentation s’est déroulée pendant 6 mois, de mai à septembre 2022.

Les retours des établissements ont permis de prioriser certaines évolutions à amener sur Mon Espace Santé

 

Analyse des retours de l’expérimentation :

Des usages concrets sur le terrain de l’outil ont permis d’identifier des bonnes pratiques à retenir et à appliquer pour les futurs déploiements. Voici les enseignements majeurs qui ont été retenus grâce à cette phase d’expérimentation :

  • Il est primordial de mettre l’accent sur les prérequis techniques des procédures d’identitovigilance. Que ce soit via les travaux techniques avec les éditeurs, ou au niveau organisationnel au sein de l’établissement. Après le déploiement de l’INS par l’éditeur, celle-ci doit être diffusée dans l’ensemble des applications du SIH où elle est nécessaire.Au niveau organisationnel, la structure doit veiller à l’application des règles du référentiel national d’identitovigilance, et formaliser une politique institutionnelle d’identification de l’usager clair. Evidemment, l’implication et la formation du personnel à cette nouvelle politique est nécessaire, ainsi qu’une sensibilisation des patients.SESAN peut vous accompagner dans la mise en place de l’INS, pour tout renseignement, rendez-vous sur Ségur Numérique en Santé | Identité Nationale de Santé – Ségur Numérique en Santé (sante-idf.fr)

 

  • Une bonne anticipation des travaux techniques est primordiale pour le déploiement opérationnel de Mon Espace Santé. Cela passe par le fait d’anticiper l’automatisation des usages réglementaires et médico administratifs avec les éditeurs: alimentation automatique du DMP, intégration de la MS Santé dans le SIH, capacité d’envoyer des documents ou messages automatiquement vers la messagerie de Mon Espace Santé …

 

  • Pour pouvoir lancer au mieux les usages de Mon Espace Santé dans un établissement, il est indispensable d’associer l’ensemble du personnel dans la démarche. Cela permet une implication plus forte des équipes. Cette collaboration peut passer par la constitution d’une équipe projet Mon Espace Santé pluridisciplinaire.

 

  • Les professionnels de santé ont pu faire remonter qu’il y a parfois une communication peu explicite autour de Mon Espace Santé. La recommandation suite à la phase d’expérimentation auprès des établissements de pilotes est de présenter concrètement Mon Espace Santé auprès des instances types CME ou réunions de services. Une présentation ainsi qu’une explication des impacts sur leurs pratiques quotidiennes, et une précision sur le lien avec les chantiers du Ségur du Numérique feront sens pour les professionnels.Ont été recommandées des actions de communication ciblées, comme des stands de sensibilisation, des informations envoyées avec les courriers de fiche de paie, ou des affiches dans les salles communes.Une fois de plus, l’importance de la formation des acteurs de terrain impliqués (secrétariat, bureau des admissions etc.) a été soulignée.

 

  • Au niveau des usagers de Mon Espace Santé, les établissements pilotes ont dû mener un travail fondamental de sensibilisation et d’accompagnement de ceux-ci. Cela peut se faire notamment grâce aux outils de communication Mon Espace Santé, pour ancrer des données de connaissance dans le parcours de l’usager (flyers, affiches etc.)La sensibilisation des usagers permet d’installer un usage pérenne de Mon Espace Santé. Les kits de communication permettent d’informer, mais également de rassurer le grand public sur l’usage de l’outil et son impact positif sur la prise en charge de leur santé.

 

→ En termes de difficultés rencontrées, voici ce qu’on pu faire remonter les établissements pilotes :

  • Des difficultés techniques pour mettre en place les usages (longs délais de mise à jour des versions Ségur, des bugs à corriger, des délais de paramétrage de fonctionnalités importants)La recommandation est alors de poursuivre les échanges avec les éditeurs, et dès le début des réflexions sur les cas d’usages, d’anticiper l’automatisation de ces usages, notamment au niveau des paramétrages.

 

→ In fine, les gains identifiés du déploiement de la démarche de Mon Espace Santé sont :

  • Le patient est acteur de sa santé, il accède facilement à ses documents de santé et peut échanger plus facilement avec les professionnels qui l’accompagnent.
  • Côté établissement, de manière concrète, les secrétariats ont reçu moins d’appels et de sollicitations des patients afin d’obtenir des documents relatifs à leur prise en charge. L’impact positif en termes d’écologie, par la diminution d’usage du papier a également été soulignée.